vendredi 28 mai 2010

Musique: une expérience intégrale


Pour reconaitre le chef-d'œuvre d'Heitor Villa-Lobos, la France n'a fait pas beaucoup, même quand il a habité ce pays pendant un certain temps... seul Radio France a fait un petit hommage avec une lecture de son opéra Yerma, écrit en grande partie par García Lorca en 1956 à Paris, accompagné au piano. Mais, à cette occasion, depuis plusieurs années on verra surgir une mise en scène de la résurrection capitale et doucement folichonne de sa "Magdalena"; seulement pour cinq jours... desolée. Parce que la production est du Mont Pellier, et c'est son premier essai de professionnalisme... pour voir si.



Comme Le Monde l'a décrit, Magdalena tient plus de la tradition de la revue et de l'opérette européenne, ou de l'operette américaine, que du musical tel qu'il se pratiquait dans les années 1950 à Broadway. Sa musique, complexe polyphoniquement et rythmiquement, dépasse tout ce qui s'était fait dans ce genre. Elle est formidablement inventive en dépit des nombreuses autocitations opérées par le grand compositeur brésilien (Villa Lobos) à la demande de Robert Wright et George Forrest, spécialistes des pots-pourris de grands thèmes classiques cousus main pour la MGM ou pour Broadway.



Mais, retour à Magdalena, c'est à Paris que le musicien a écrit certains de ses Choros, un cycle à la sauvagerie bien tempérée, parmi les plus inventifs qui soient. Il y a aussi achevé l'orchestration de Magdalena, une "aventure musicale" montmartro-tropicale conçue en 1948 pour le public nord-américain. Cette fable au livret raconte la rébellion des pauvres autochtones contre le pouvoir des riches exploiteurs par un propos politique et racial plus sophistiqué.



Plus d'info:
Magdalena, d'Heitor Villa Lobos. Solistes, Orchestre symphonique de Navarre, Sébastien Rouland (direction), Kate Whoriskey (mise en scène). Théâtre du Châtelet, Paris 1er, le 18 mai. Jusqu'au 22 mai. De 5 à 80 €. Diffusion sur France Musique.






Par Renata.


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